RÉCIT – Pour le centenaire de l’écrivain cette année, sa fille Marie Nimier publie un livre, Le côté obscur de la Reine (Mercure de France) qui révèle un épisode peu reluisant de la vie de son père : il avait séduit puis abandonné une jeune fille encore lycéenne. Hussard mais pas gentleman.
Marie Nimier a fait irruption dans la littérature il y a quarante ans, avec un patronyme lourd à porter. Qui ne connaît son père Roger, romancier prodigue, chef de file des hussards qui aurait eu cent ans cette année. Sa mort tragique en 1962 au volant d’une voiture de sport l’a propulsé au rang de légende ; depuis la droite littéraire tenait son James Dean. En 2004, Marie Nimier leva le coin de voile avec La Reine du Silence récit d’une petite fille déconcertée par le décalage entre le personnage de l’histoire des lettres, qu’elle entend célébré çà et là, et ses souvenirs d’enfant.
Le côté obscur de la reine révèle un aspect sombre de Roger Nimier, une relation à la vie, aux femmes qui ne manque pas d’interroger. Il ne va pas manquer de susciter la polémique.
«Madame Nimier c’est quelqu’un»
Marie Nimier fait d’abord le portrait d’une mère. Madame Veuve Nimier, ce fut longtemps sa raison sociale. Le roman de Nimier père, Les Enfants tristes, se finissait, prémonitoire, par un accident de voiture et cette phrase …