CRITIQUE – Tournée en 2010, cette comédie noire de Richard Linklater est restée inédite en salle jusqu’à aujourd’hui. Un film en forme de lettre d’amour au Texas.
En avril 2024, Richard Linklater, 64 ans et trente ans de carrière, revient sur la genèse de Bernie dans un entretien filmé à l’occasion de l’exposition et de la rétrospective intégrale que consacre au cinéaste le Centre Georges Pompidou : « En 1998, je crois, je lis un article à propos de cet étrange meurtre commis par un jeune homme qui entretenait une relation avec une vieille dame. (…) J’aime déjà les personnages. »
Intriguant. Bernie, tourné en 2010, n’est jamais sorti dans les salles françaises. Malgré la réputation de son auteur (Slacker, Génération rebelle) et la qualité de son casting (Jack Black, Shirley MacLaine, Matthew McConaughey), aucun distributeur hexagonal n’ose y aller. La France a beau se vanter d’être le pays de l’exception culturelle, elle n’échappe pas à la sinistrose concernant le cinéma indépendant américain, de plus en plus difficile à exploiter. Le magnifique Eephus, de Carson Lund, en est l’exemple le plus récent, avec un nombre…
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