« À ce bureau, au milieu de mes écrivains, de mes poètes et de mes fleurs, j’ai tant aimé la vie. Et là-bas, au milieu des baraques peuplées de gens traqués et persécutés, j’ai trouvé la confirmation de mon amour pour cette vie. Tout se fondait en une grande continuité de sens. »
Ces baraques, ce sont celles de Westerbork, le Drancy néerlandais, perdu dans les landes ventées de la Drenthe, dans le nord du pays. Là-bas, il ne reste rien de ces baraques, mais des haut-parleurs diffusent les mots d’Etty Hillesum, méconnue en France mais aussi célèbre aux Pays-Bas que l’autre diariste juive de la Shoah, Anne Frank, cachée à Amsterdam.
Pendant que l’adolescente allemande consignait ses pensées à l’Annexe, dans la même ville, une jeune femme de 28 ans tenait elle aussi un journal, révélé en 198…